Home • Conception • Blog • Simulation énergétique : le protocole IPMVP décrypté
Vous connaissez sûrement, au moins de nom, l’IPMVP, ou International performance measurement and verification protocol. Établi par l’Efficiency Valuation Organization (EVO), il constitue le protocole de référence pour toutes les démarches portant sur l’efficacité énergétique. Mais à quoi sert-il, concrètement ? Et quels sont les enjeux qui en découlent en matière de simulation énergétique ? On vous explique tout !
Derrière le sigle IPMVP se cache la méthodologie permettant de quantifier les gains suite à la mise en place d’actions de performance énergétique, avec une comparaison avant / après des actions d’optimisation. Plus concrètement, l’IPMVP aide à…
L’IPMVP propose 4 options pour calculer les gains énergétiques, qui s’emploient chacune dans un contexte spécifique.
Surtout utilisées dans l’industrie, les deux premières méthodes sont sensiblement les mêmes : elles diffèrent par leur niveau de précision. Il s’agit dans les deux cas de suivre, d’une façon isolée, le système qui est modifié lors d’une action de performance énergétique. Dans le cas d’un changement de l’éclairage d’une pièce, par exemple, on installera un compteur électrique sur le circuit de l’éclairage, qui permettra de vérifier que ce poste spécifique a bien été amélioré !
Cette méthode est la plus utilisée dans le bâtiment. Elle consiste également à effectuer un suivi avant / après une action de performance énergétique, mais pour un bâtiment complet. Le suivi de consommation est donc global, plutôt que système par système : on prend les données historiques et on crée un modèle statistique simple selon les consommations, pour décrire la consommation du bâtiment selon des variables d’influence – la température extérieure, par exemple.
Le hic ? Sans données historiques, pas d’option C. Cette dernière ne fonctionne donc pas pour les bâtiments neufs, ou existants avec des données intégrées à un groupe de bâtiments. Reste alors l’option D !
La dernière option de l’IPMVP recourt à la simulation pour évaluer les gains de performance énergétique, qui ne peuvent donc être calculés qu’à partir d’un logiciel. Cette méthode, rarement mise en œuvre, présente deux difficultés :
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Que faire quand on manque de données, que l’option C et l’option D sont difficiles à mettre en œuvre ? Utiliser la botte secrète : l’approche hybride ! Pour cela, on va allier les options C et D et créer un modèle de bâtiment après travaux, sur lequel on va travailler pour en extraire des formules simples et réaliser une simulation.
Si on prend l’IPMVP à la lettre, il convient de mesurer un delta avant / après l’action de performance énergétique. Cependant, lorsque c’est impossible, l’attention doit être portée sur l’après. Fini les factures et le calcul selon les consommations historiques : il faut obtenir un objectif de simulation et s’engager sur les consommations futures.
Si cette démarche ne suit pas forcément les options de l’IPMVP, elle a le mérite d’être adaptée aux cas d’usage. La preuve, l’EVO en discute actuellement !
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À l’heure où la garantie de performance est de plus en plus utilisée, l’IPMVP s’avère être un précieux allié pour quantifier les économies résultant d’actions d’amélioration de la performance énergétique. Et dans certains cas de figures pour lesquels l’IPMVP n’est pas parfaitement adapté, il ne faut pas hésiter à prendre quelques libertés avec la lettre du protocole pour mieux en respecter l’esprit !